Roilya Ranaivosoa
30 ans, haltérophile
Ne vous fiez pas à sa petite taille, Roilya est une géante aux haltères ! Née à Maurice d’un père malgache et d’une mère mauricienne, la championne est une boule d'énergie depuis sa plus tendre enfance. C’est la raison pour laquelle ses parents s'inscrivent dès l'âge de 6 ans à un cours de taekwondo.
Elle accroche tout de suite, et fait de cet art martial son sport de prédilection. Douée Roilya gravit rapidement les échelons. A l'âge de 16 ans, elle participe à son premier championnat d’Afrique. En 2007, elle décroche la médaille d’argent aux Jeux des îles de l'océan Indien (JIOI), à Madagascar.
Malgré ces débuts prometteurs, Roilya se découvre une autre passion lors de ces JIOI : la lutte. Elle s’y met à fond durant quelques années et obtient plusieurs titres nationaux. Cependant, elle souhaite se frotter à un plus haut niveau et participer à des compétitions internationales, ce qui n’est malheureusement pas le cas des lutteurs mauriciens.
S'entraînant dans le même complexe que l'équipe nationale d'haltérophilie, Roilya se fait remarquer par l'entraîneur pour son physique solide.
“Il m’a dit qu’il manquait de filles dans l'équipe d'haltérophilie pour les prochains Jeux des Îles, et m’a proposé d'intégrer l'équipe. Comme je cherchais à me frotter à un plus haut niveau, j’ai accepté"
Commence alors un difficile apprentissage : elle doit tout apprendre en 6 mois, avant les JIOI. En vraie battante, elle obtient la médaille d’argent lors des Jeux, perdant sur poids de corps (un écart de 100 grammes). L'haltérophilie mauricienne a trouvé en Roilya une véritable championne, et celle-ci maintient sa progression les années suivantes.
Le secret de son succès, affirme Roilya, est son mental d’acier.
“On peut avoir beaucoup de muscles et de puissances, si le mental ne suit pas c’est perdu d’avance. C’est comme ça que je peux faire la différence contre certains adversaires qui sont plus forts que moi sur le papier”
En 2015, à 25 ans, elle s’envole pour la Roumanie afin de suivre un stage intensif auprès des meilleurs mondiaux. Elle perd 20 kilos, affine sa technique, et commence à se faire un nom au niveau international. Qualifiée pour les Jeux olympiques de 2016, à Rio, elle termine à la huitième place dans sa catégorie.
Ses prochains objectifs sont de ramener une médaille lors des prochains Jeux du Commonwealth, chercher encore trois médailles d’or aux Jeux d’Afrique, et terminer dans les cinq premiers aux prochains JO. Sa qualification pour Tokyo étant acquise à 99,9%, la championne mauricienne pourrait bien créer la surprise !
Palmarès
Élue Sportive Mauricienne de l'année en 2013, 2014, 2016, 2017 et 2020.
Lauréate du National Sports Award en 2018 et 2019.
2019
- Trois médailles d’or aux JIOI (Maurice)
- Trois médailles d’or aux Jeux d’Afrique (xxx)
- 18ème place aux Championnats du Monde (Thaïlande)2018
- Trois médailles d’or aux Championnats d’Afrique (xxx)
- Une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth (Australie)
- 11ème place aux Championnats du Monde (Turkmenistan)2017
- Trois médailles d’or aux Championnat d’Afrique (Maurice)2016
- Trois médailles d’or aux Championnats d’Afrique (Cameroun)
- 9ème place aux JO de Rio
- Une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth (Malaisie)2015
- Trois médailles d’or aux JIOI (La Réunion)
- Deux médailles d’or et une d’argent aux Jeux d’Afrique (Congo)
- 13ème place aux Championnats du monde (Etats-Unis)2013
- Trois médailles de bronze aux championnats d’Afrique (Maroc)